Le Directeur Général de l’ONUDI renouvelle son appel en faveur d’un “Plan Marshall” avec l’Afrique au Sommet de l’Union africaine sur l’industrialisation et la diversification économique
26 November 2022
NIAMEY, 26 Novembre - L’allégement de la dette des pays les moins avancés (PMA), les capacités manufacturières locales, un accès équitable aux marchés financiers mondiaux et l’indemnisation des dommages causés par le changement climatique sont les mesures nécessaires à l’accélération de la croissance de l’Afrique, a déclaré le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), Gerd Müller.
S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de la 17e session extraordinaire de l’Union africaine sur l’industrialisation, la diversification économique et la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) à Niamey, au Niger, M. Müller a déclaré que l’Afrique est le continent de croissance du 21ème siècle, offrant de nombreuses opportunités. Avec l’Agenda 2063, l’UA a défini sa propre voie et avec l’accord de la ZLECAf, les dirigeants africains ont entrepris une initiative énorme et prometteuse, a-t-il fait remarquer.
Il a rappelé que l’Afrique a besoin d’investissements dans l’industrialisation durable, ce qui se traduit par des investissements dans l’énergie, les infrastructures, la numérisation et le développement des compétences pour les jeunes et les femmes. “J’appelle une fois de plus à un plan Marshall avec l’Afrique”, a-t-il déclaré. Programme de relance économique, le Plan Marshall a été offert par les États-Unis d’Amérique à l’Europe occidentale après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
“L’ONUDI est votre partenaire pour une industrialisation durable. Plus de 50 % de notre travail se déroule en Afrique, avec des initiatives comme le Programme de Partenariat Pays. Je veillerai à ce que cette coopération se renforce”, a expliqué Müller. Il a exprimé une vision de l’Afrique qui dispose d’une capacité de production de vaccins bien développée, d’une industrie automobile en croissance et d’un continent atteignant l’autosuffisance agricole. Il a appelé à l’inclusion de l’Union africaine dans le G20, afin qu’elle joue un plus important rôle dans la prise de décision mondiale, car elle représente 55 États avec une population de 1,4 milliard d’habitants. La ZLECAf crée également un bloc économique unique avec un PIB combiné de 2,6 trillions de dollars.
S'exprimant plus tôt, le président de la République du Niger, Mohammed Bazoum, hôte du sommet, a souligné la nécessité de la numérisation et a déclaré: "Nous vivons un moment historique. Le train de la transition numérique est sur les rails devant nous, ne le manquons pas, prenons-le avec détermination. C'est la condition de notre industrialisation qui donnera un sens à la ZLECAf."
Le Sommet a attiré des chefs d'État de nombreux pays, rassemblant plus de 95 partenaires stratégiques et 7000 participants pour discuter de l'industrialisation de l'Afrique. L'ONUDI a organisé 11 événements parallèles sur divers sujets. A lancé la première version de l'Observatoire africain de l'industrie et l'Indice de l’industrialisation en Afrique, une collaboration conjointe avec la Banque africaine de développement et l'Union africaine. Une publication, basée sur les meilleures pratiques recueillies à partir de l'expertise de l'ONUDI, sur les "Directives pour la planification, le développement et la gestion des Parcs agro-industriels intégrés (PAIII)" a également été publiée.